Autant vous dire que, comme n’importe quelle personne dotée
d’un peu de bon sens et qui part toujours d’un principe évident de précaution :
Je suis totalement opposé au Nucléaire et me réjouit que les centrales de mon
pays et proches de ses frontières soit démantelée.
Le Nucléaire, ce n’est
ni plus ni moins qu’un risque réel et permanent de destruction de l’humanité ou
d’une partie de celle-ci.
La bataille de Tchernobyl : Hommage aux liquidateurs
(Doc Fr 2006)
Hors de contrôle - Séisme à Fukushima
Hors de Contrôle : Tchernobyl (Documentaire)
Centrales Nucléaires Démantèlement Impossible
Nucléaire, la Bombe Humaine - Documentaire sur les risques
des centrales atomiques
Les Déchets Radioactifs *** Le Cauchemar Du Nucléaire
France: Alerte à la radioactivité, le scandale *** (reportage exclusif)
DANS LES PARTIES RADIOACTIVES DE TCHERNOBYL
https://www.youtube.com/watch?v=KLjiX_EKrr8
Envoyé spécial. Barrage de Vouglans : le scénario catastrophe - 13 septembre 2018 (France 2)
1980, accident nucléaire en Arkansas | ARTE
Article parfaitement objectif du Huffington post sur l’état
du Nucléaire français « en sachant que c’est pareil partout ».
Le modèle nucléaire français s'effondre et nous mène à la
catastrophe
L’effondrement du modèle nucléaire français devient une
évidence pour tout le monde sauf pour le lobby nucléaire, appuyé par l'État, et
dont le volontarisme est inversement proportionnel au succès de ses
entreprises.
AFPJean-Yves Le Drian, ministre des affaires
étrangères, devant le monument en mémoire des victimes de la catastrophe
nucléaire de Tchernobyl avec en arrière-plan le réacteur 4 protégé par une
arche de confinement, Ukraine, 1er juin 2019.
Un vieux proverbe rappelle qu’ “il n’est pire sourd que
celui qui ne veut pas entendre.” L’effondrement, car c’est bien de cela dont il
s’agit, du modèle
nucléaire français devient une évidence pour l’ensemble de nos
concitoyens -à l’exception du lobby nucléaire, appuyé par l’appareil d’État
qu’il contrôle pour partie, dont le volontarisme est inversement proportionnel
au succès de ses entreprises. Faute d’organiser immédiatement le changement de
cap, en programmant la sortie du nucléaire pour 2040, l’inéluctable sortie aura
quand même lieu mais avec des coûts financiers et sociaux colossaux en espérant
que ne s’y ajoutera pas une catastrophe nucléaire qui viendrait détruire une
partie de l’Hexagone et la totalité de son appareil industriel à commencer par
le tourisme, l’agriculture et la viticulture pour ne citer que ce qui paraît le
plus évident.
Le
naufrage de Flamanville, que pour ma part j’avais annoncé dès 2011 dans mon
ouvrage intitulé “La vérité sur le nucléaire” et plus encore en 2014 dans “L’État nucléaire” est purement et simplement la faute
d’EDF. Pour avoir voulu forcer l’Autorité de Sûreté Nucléaire, en s’appuyant
sur la puissance de l’appareil d’État, malgré les multiples et divers défauts,
anomalies et manquements aux réglementations, EDF se retrouve dans
l’incapacité de mettre en service une installation dont le coût est annoncé aujourd’hui
à 11 milliards (3 à l’origine), sans doute beaucoup plus. Et, rien ne dit que
les réparations sur les huit soudures seront réellement possibles sans
affaiblir la sûreté globale. À ceci s’ajoute le fait qu’il paraît déraisonnable
de faire démarrer une installation pour l’arrêter un an plus tard afin de
démonter le couvercle qui ne saurait fonctionner au-delà de 2024. De plus, le
décret de création sera largement obsolète, nécessitant non pas une prorogation
–ce que cherchera à obtenir EDF– mais une nouvelle autorisation compte tenu des
changements majeurs intervenus depuis le projet d’origine. Cette affaire de
Flamanville démontre non seulement la perte totale de savoir-faire de notre
opérateur national –ce qui est une très mauvaise nouvelle pour nous tous- mais
encore le coût astronomique des nouvelles centrales nucléaires dont les
exigences actuelles de sûreté leur ont fait perdre toute capacité de
concurrence avec les énergies renouvelables.
Le coût des nouvelles centrales nucléaires est astronomique
en raison des exigences actuelles de sûreté qui leur ont fait perdre toute
capacité de concurrence avec les énergies renouvelables.
Cette affaire de Flamanville rend bien entendu impossible le
lancement de nouveaux EPR en France comme l’aurait rêvé le gouvernement et le
Président de la République, mais de surcroît fragilise grandement le projet
d’Hinckley Point. Bien que le contrat soit secret –ce qui est quand même un
comble compte tenu du fait que c’est le contribuable français qui paye-, il se
pourrait que la mise en service de Flamanville fasse partie de conditions et
qu’en tout cas, le retard au-delà de deux ans dans la réalisation du projet
puisse remettre en cause le prix garanti, ce qui bien entendu serait une
catastrophe financière supplémentaire pour la France. De plus, les études
sorties récemment en Grande-Bretagne montrant la capacité de ce pays de se
doter d’une énergie uniquement renouvelable en 2050, et à un coût moindre,
pourraient bien a minima fragiliser la volonté du nouveau gouvernement
britannique de continuer dans cette voie.
L’absence de lancement de nouveaux réacteurs en France remet
bien entendu en cause l’absurde Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE)
décidée par le gouvernement, repoussant à 2035 le passage à 50% de nucléaire.
En effet, le vieillissement de nos centrales dont les premières auront 50 ans
en 2028, ne permet pas nécessairement leur maintien en activité jusqu’à cet âge
avancé voire même 60 ans comme le voudrait EDF, même si la comptabilité d’EDF a
déjà intégré -que dirait-on d’une autre entreprise qui aurait ainsi fait joujou
avec sa comptabilité- une durée de vie de 50 ans sans qu’aucune autorisation
d’une telle durée ait été donnée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire.
Les difficultés rencontrées par la centrale du Tricastin
-première de la série des 900 MW à subir la visite décennale permettant d’aller
jusqu’à 50 ans (même si l’anniversaire des 40 ans est déjà consommé)- relatées
par la presse témoignent de l’accumulation des faiblesses et des risques et donc
a minima des coûts correspondants relatifs aux exigences qui seront celles de
l’Autorité de Sûreté Nucléaire. Or, heureusement pour les Français, et
malheureusement pour EDF, les questions de sûreté nucléaire sont désormais des
questions de droit communautaire, soumises au droit commun et relevant par
conséquent du contrôle de la Commission, du Parlement européen et
éventuellement de la Cour de Justice de l’Union européenne. De surcroît, le
président et les membres de l’autorité de sûreté nucléaire pouvant se retrouver
personnellement responsables de décisions intempestives qu’ils auraient été
amenés à prendre sous la pression du gouvernement, ils ne manqueront pas comme
ils l’ont fait pour Flamanville de refuser les autorisations si cela s’avérait
nécessaire. Dès lors, une incertitude considérable existe tant sur la
possibilité que sur le coût de la prolongation de la durée de vie des centrales
nucléaires.
Enfin, last but not least, les questions financières sont
devenues majeures. A l’endettement d’EDF annoncé à 33 milliards mais chiffré
par certains à plus de 60 s’ajoutent les dizaines de milliards de l’opération
dite “Grand carénage” et les milliards qui s’accumulent liés aux déboires des
EPR, ce qui rend inéluctable la recherche d’argent. D’abord bien sûr dans la
poche des usagers en augmentant de manière considérable les tarifs de
l’électricité, le déploiement des compteurs
Linky permettant au passage d’augmenter de manière non négligeable la
facture de nombre d’abonnés. Pour le reste, l’État qui a déjà déboursé 7
milliards pour la filière en 2017 se verra sommé de contribuer. Sauf que la
Commission européenne a déjà précisé qu’elle n’accepterait plus les aides
d’État, d’où l’idée brillante de nationaliser EDF pour sa partie nucléaire
permettant ainsi au contribuable de payer pour une filière dangereuse et non
rentable. De l’Europe, il ne faudra rien attendre pour la filière nucléaire
puisqu’il a été décidé que malgré le lobbying français en faveur d’une énergie
“décarbonée”, celle-ci n’était pas renouvelable et par voie de conséquence elle
ne pourrait bénéficier de tous les fonds qui se dégagent en faveur de
l’efficacité énergétique et du développement des énergies vertes.
Malgré tout cela, le gouvernement a décidé de continuer et
d’accélérer, y compris en freinant autant que faire se peut le développement
des énergies renouvelables –même si l’agit’prop communique inlassablement sur
les investissements dans ce secteur. Ainsi, la volonté clairement affirmée de
saboter -directement à l’encontre des obligations communautaires– le
développement massif de l’autoconsommation collective qui permettrait de disposer
très vite d’une énergie décentralisée, économe pour les usagers (du fait de
l’absence de transport) traduit le mantra gouvernemental: tout faire pour
favoriser le nucléaire!
La volonté affirmée de saboter le développement massif de
l’autoconsommation collective qui permettrait de disposer très vite d’une
énergie décentralisée, économe pour les usagers (du fait de l’absence de
transport) traduit le mantra gouvernemental: tout faire pour favoriser le
nucléaire!
Pourtant, nous pouvons faire autrement. Tout d’abord EDF
énergies renouvelables est une entreprise qui réussit magnifiquement à
l’étranger. Pourquoi la brider en France et ne pas lui permettre de devenir un
leader national sur le territoire? Progressivement, le personnel d’EDF
conventionnel pourrait passer à celui d’EDF énergies renouvelables et permettre
ainsi sans violence sociale la fermeture des centrales nucléaires les plus
anciennes dont les coûts de remise en état sont manifestement excessifs au
regard des avantages de maintien de la production et des risques que l’usure
des matériaux fait courir à l’installation et à son environnement. Un
changement complet de perspective, en décidant d’appliquer dans l’esprit et de
cesser de bloquer dans la lettre les directives communautaires de 2018 qui exigent
de supprimer toutes les entraves (qu’elles soient fiscales réglementaires,
financières, techniques..) permettrait le lancement d’un investissement massif
tant des particuliers que des collectivités locales en faveur de toutes les
formes d’énergies renouvelables, développant ainsi une activité locale et
permettant de développer également le stockage de l’électricité qui devient
beaucoup plus réaliste. Les communautés d’énergie prévues par la directive
pourraient précisément être à la source de nouvelles organisations permettant
aux citoyens de prendre directement part à la transformation inéluctable de nos
conditions de vie.
Soyons clairs. De toute façon, l’énergie nucléaire est
condamnée à terme et tout d’abord pour des raisons financières. Le manque de
rentabilité ne peut même plus être compensé par la prétention à offrir une
électricité d’une nature différente de celle des énergies dites intermittentes
pour la bonne et simple raison que tout d’abord toutes les énergies
renouvelables n’ont pas cette qualité et que de surcroît, les capacités de
stockage deviennent de jour en jour de plus en plus grandes.
Nous avons donc le choix entre décider de construire de
manière rationnelle et économiquement la moins coûteuse notre sortie du
nucléaire sur 20 ans ou jouer la politique de l’autruche, essayer d’empêcher
les Français de s’orienter et d’acheter de l’énergie renouvelable,
subventionner une industrie qui sera vite moribonde au détriment de celle qui
permettrait un réel développement d’activités économiques et au détriment des
besoins sociaux de nos concitoyens. Car ne nous y trompons pas. La
nationalisation d’EDF nucléaire exigera des milliards d’euros qui seront pris
sur les dépenses sociales et qui seront financés aussi par une augmentation des
impôts. Ainsi, nous aurons perdu sur tous les tableaux. Espérons que la
rationalité et le bon sens seront pour une fois un critère de la politique
énergétique française.
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