La déchéance du Rap français :

Comme vous le savez « ou pas », j’écoute toutes sortes de musiques. Et même si j’ai une nette préférence pour le Métal et la Pop anglaise, je sais apprécier la musique sous toutes ses formes « du classique au rap ».

Et j’ai finalement cette chance d’avoir connu la belle époque du rap français….. Avant sa déchéance vers des pseudos racailles analphabètes qui « chantent….hum » d’un ton monotone, sans corps et inexpressif sur des rythmes vides et sans inspiration qui se ressemble tous, le tout ponctué de textes qui n’ont pas le moindre sens, quand ceux-ci ne contreviennent littéralement pas aux règles les plus élémentaires de la langue française « du genre Maitre Gims ».

Il fut un temps ou le rap était non seulement une musique engagée, mais ou les rythmes étaient terriblement qualitatifs, les mélodies très travaillées et ou les paroles avaient un sens et étaient souvent très forte avec de véritables messages « de paix ou de haine ».

Qui plus est, même si beaucoup de bienpensants la dépeignait alors comme une musique de décérébrés violents issu des cités « qui émanait d’ailleurs bien plus de ceux qui l’écoutaient que de leurs auteurs », il y avait aussi l’air de rien une grande culture derrière tout cela. En effet, bon nombre de paroles faisaient référence à des auteurs/poètes prestigieux, ce qui démontrait une certaine culture bien éloignée de cette image de racaille ras-du-bitume véhiculé par les clips et les attitudes des rappeurs.

NTM, I Am,… tant de noms prestigieux du rap de la fin 90 début 2000, à une époque où c’était encore de la musique et pas de la chiasse générique mono-rythmique pour illettrés « fières de l’être ».

Même en termes de style, si la racaille en survêt était risible, ce style émanait « comme la musique » de la culture de la rue « celle des bas fond ». De cette rébellion ou de ce tableau qui montrait les choses qui dérangent et son source de violence, il n’en reste rien. Aujourd’hui, tous ses pseudos rappeurs ne sont contestataires ou démonstrateurs de rien, sinon d’un genre bling bling vulgaire à souhait et juste « marketé » comme il faut.